vendredi 12 septembre 2014

Nouvelle action des représentants CGT au CHSCT

Une nouvelle situation de violence à l'encontre des agents a eu lieu en service de psychiatrie le samedi 6 septembre. 

 Lorsque nous avons pris connaissance de la situation, nous avons rempli le registre afin de provoquer une rencontre entre l'équipe, la Direction et les représentants du personnel. A cette occasion, nous avons encore signifié l'état gravissime des effectifs en service; le minimum de grève est partout devenu le quotidien; parfois même, les cadres sont obligés de valider des plannings inférieurs à ce minimum. Ces plannings sont également signés par l'encadrement supérieur, en infraction des décisions prises en instance (CTE).

La réponse est toujours la même, vous vous en doutez; l'hôpital n'a pas les moyens de faire plus! L'organisation mise en place par l'équipe dans le service concerné, avec les moyens du bord, est la meilleure possible. Néanmoins, elle ne garantit ni une qualité de prise en charge satisfaisante, ni des conditions de travail acceptables.

Dans notre travail, nous sommes parfois amenés à faire prendre conscience aux patients de l'existence des limites, celles de la réalité; pourtant, dans notre établissement, deux réalités s'affrontent: celles des conditions économiques et celle des besoins humains. Force est de constater que c'est la première qui, aujourd'hui, s'impose. Et lorsque la réalité de nos conditions de travail apparaît, c'est toujours aux dépens des patients et des soignants qui oeuvrent au quotidien à leur service.

Pourtant la Direction continue à nier cette réalité. Elle réfléchit même à supprimer les gardes des médecins psychiatres, ce qui risque de renforcer encore l'isolement des salariés face aux situations de crise. Si on ajoute à cela les rumeurs propagées signifiant que la psychiatrie serait en déficit, les menaces sur le versement de la subvention de l'AAT, tout concourt à détruire petit à petit le seul outil public de soins à destination de cette population souffrante.

Combien d'argent dépensé pour des logiciels informatiques non compatibles, combien d'argent dépensé pour un site internet? Combien d'argent dépensé pour des opérations de com' quand chaque service pleure pour obtenir des stylos et du petit matériel? Et combien de personnes détachées à des tâches obscures quand le manque de personnel soignant est criant?

Car il existe effectivement des personnes dans cet hôpital qui seraient débordées quand bien même il n'y aurait plus de patients!