Suite à l'article du chef de pôle de Psychiatrie Générale, du samedi 31 octobre 2015, paru dans "la Provence", le syndicat CGT apporte son témoignage sur le vécu de la "psy" actuellement.
En ce qui concerne l'externalisation des soins, le syndicat CGT du Centre Hospitalier de Digne n'est pas contre à condition que les moyens en personnel soient adaptés, ce qui n'est probablement pas le cas à ce jour.
Il ne suffit pas de décréter que les patients soient autonomes et aptes à vivre à l'extérieur de l'hôpital pour que cela devienne une réalité.
En psychiatrie, "le plateau technique reste la présence humaine soignante".
La CGT fait aussi le constat que nous manquons cruellement de structures pour accueillir les patients autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'hôpital.
Depuis 3 ans, le pôle de Psychiatrie a perdu 26 postes (non remplacés), ce qui a dégradé les conditions de travail des agents et la qualité de la prise en charge des patients.
Pour exemple, le pavillon E (service d'entrée intra-hospitalier) avec un nombre conséquent d'agents manquants (pour des raisons de maladie, suite à des accidents de travail ou de non remplacement de départ à la retraite) est dans l'obligation de faire appel à d'autres services pour pallier au manque d'effectifs soignants.
Cela engendre, de ce fait, une dégradation des conditions de travail de tous les services de psychiatrie.
Alors que le travail se fait en "mode dégradé", la dotation d'un million qui est attribuée à la psychiatrie sera-t-elle absorbée par le déficit de l'hôpital?
La souffrance des personnels, autant en MCO qu'en psychiatrie, est à son paroxysme. Tous les projets menész jusqu'à présent ont été une manière de réduire les effectifs soignants, notre analyse nous permet de penser que celui-ci s'inscrit dans la même lignée.