Les responsables des établissements publics de santé assujettis sans moyens adéquats à un résultat financier en équilibre, ont développé des mesures managériales calquées sur la gestion de l’entreprise.
L’efficacité, l’efficience, la productivité, la rentabilité et la tarification à l’activité sont désormais les objectifs majeurs d’un bon fonctionnement.
Ces pratiques, dites managériales sont parfois très violentes : modifications intempestives des repos et des équipes de travail, culpabilisation des agents, entretiens parfois humiliants allant jusqu’à des comportements que l’on peut qualifier de harcèlement, dérèglementation, deshumanisation des relations administratives, division des équipes, stigmatisation des salariés, mensonges et agents poussés à la faute…. Etc….
Pour mémoire, les statuts de la fonction publique, le titre 4 de la fonction publique hospitalière, le code du travail dans le cadre du CHSCT contiennent les textes de loi auxquels nous sommes assujettis : droit et devoir des fonctionnaires, organisation du travail, carrières, avancement, discipline, droit syndical, prévention des risques, amélioration des conditions de travail, protection des salariés… etc…
Cependant, l’application des lois est de moins en moins respectée dans les établissements et la CGT est de plus en plus souvent sollicitée par des salaries en souffrance au travail : souffrance physique, psychologique, mentale, burn out (état de soumission ou de résignation extrême quasi généralisé accompagné d’un effondrement psychologique), stress, sanctions diverses, conflits de toute nature et plus particulièrement avec l’administration.
La défense des salariés incombe au syndicat. L’outrage des droits fondamentaux subit par les salariés, syndiqués ou pas, militants ou pas, sympathisants ou pas, relève d’un accompagnement syndical par le biais, en premier lieu, d’une conciliation voire d’une médiation avec l’autorité hiérarchique puis en contentieux, dans un deuxième lieu en cas d’échec. Et tout ceci, en accord et dans le respect des attentes du requérant.
Cette démarche de défense demeure complexe mêlant éthique, droit, objectivité et valeurs humaines… l’obligation de discrétion, de confidentialité, d’accompagnement et d’humanité sont les bastions de nos valeurs, elles confèrent une assise solide et nécessaire à notre groupe social. Maintenons-les !!!
La CGT souscrit à cette démarche fondamentale. Elle est viscéralement attachée à la défense des droits et des intérêts professionnels individuels et collectifs de tous les salariés (article 1 du statut de la CGT adopté au 45° congrès *).
Cette notion de défense des salariés est essentielle. Elle se fonde sur l’application des textes et sur l’analyse des faits avérés et concordants et rien d’autre.
Ainsi les représentants CGT contribuent à la bonne application de la loi dans les instances administratives locales, départementales, régionales, nationales, CHSCT et dans les différentes juridictions (conseil de discipline, référé, tribunal administratif, conseil d’état…) en toute indépendance.
Combattre courageusement l’arbitraire et l’injustice fait partie des missions des syndiqués, des élus, des mandatés, des militants CGT.
Il ne s’agit pas de promulguer des lois et des droits… encore faut-il s’assurer que les salariés puissent les exercer.
*Art 1 du statut de la CGT : La confédération générale du travail est ouverte à tous les salariés, femmes et hommes, actifs, privés d’emploi et retraités, quels que soient leurs statuts social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses.
Son but est de défendre avec eux leurs droits et intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques, individuels et collectifs.