Pourquoi une telle pratique?
Tout simplement parce que casser les logiques et la réflexion collective, c'est affaiblir les capacités massives de contestations et d'organisations des salariés.
C'est une condition incontournable pour faire accepter la flexibilité, les dérogations au temps de travail, les rappels incessants sur le temps de repos, les entraves à la bienveillance...
L’individualisation est un facteur
aggravant de l’arrivisme :
l’enjeu pour le salarié restant l’obtention de primes, le déroulement de
carrière, le salaire, les congés…et pour la Direction ??
Par
le biais d’entretiens individuels, chacun se voit fixer des objectifs
différents, l’évaluation de ses performances, par l’individualisation des
primes et des augmentations salariales, par la multiplication de catégories
professionnelles.
En 20 ans nous sommes passés d’expériences communes où les gens
avaient le sentiment d’être confrontés aux mêmes problèmes avec la volonté de trouver ensemble des
solutions ; à une logique où le travail devient une véritable épreuve solitaire où chacun est en concurrence avec
l’autre et doit faire la preuve de ses qualités personnelles.
On
demande aux individus de faire preuve de qualité d’adaptation, de réactivité,
de remise en question.
Ainsi
pour prouver qu’on peut lui faire confiance, qu’on peut compter sur lui, le
salarié se ré invente une façon de travailler pour répondre aux besoins du
monde du travail.
Au-delà
du travail en 12h, que la CGT dénonce régulièrement, émergent des pratiques
telles que 2 journées de travail en 1 soit une
amplitude de 17h30 !!!!!
Ce
que l’on vit individuellement au travail ne doit pas devenir une dégradation
collective des conditions de travail.
Avec la CGT
ré approprions nous l’organisation du travail et exigeons des moyens pour sa
mise en œuvre.