mardi 3 décembre 2013

L'ARS: autorité schizophrène ou cynique?

Quand l'ARS a comme priorité pour la psychiatrie, le développement des soins ambulatoires et de l'hospitalisation à temps partiel, on peut s'interroger de la connaissance par notre tutelle de la réalité du terrain.
 
En effet, comment en demander encore plus à des structures de soins déjà saturées, où l'attente peut être de plusieurs semaines voire plusieurs mois pour qu'un suivi soit mis en place? Comment espérer améliorer la qualité des soins quand dans certaines structures extra hospitalières, des soins ne sont plus assurés faute de personnels suffisants et confiés aux infirmiers libéraux?

Comment s'étonner aussi de la saturation des unités d'entrées, de l'augmentation de la violence, quand des patients suivis en ambulatoire sont en rupture de soins car ils ne voient un psychiatre qu'une fois tous les trois mois?

Comment, après avoir fermé les deux hôpitaux de jour pour personnes âgées, dépendant du centre hospitalier, nous faire croire en la volonté de développer les soins ambulatoires?

Comment, en gelant, voire en supprimant des postes en extra hospitalier là aussi, nous faire croire au développement de soins ambulatoires qui répondent aux besoins de la population?

La réalité est que 15% des postes de psychiatres sont vacants dans la région PACA.

La réalité est que l'ARS va contraindre les établissements de santé à faire 440 millions d'économies pour 2014 et que la psychiatrie va une fois de plus, en subir les conséquences et que ses moyens en seront d'autant plus diminués qu'ils ne lui permetttront plus d'assurer ses missions.