ou comment le patronnat fait sa loi et casse le code du travail avec encore plus de flexibiliyé et de précarité pour tous les salariés...
Le 11 janvier le MEDEF, la CFDT, la CFTC, et la CFE-CGC ont signé un accord qui devrait être transposé en projet de loi après sa présentation au conseil des ministres le 6 mars.
Sous couvert de sécurisation de l'emploi, de compétitivité, d'efficacité économique et sociale, le MEDEF demande aux parlementaires de suivre à la lettre cet accord, et de le faire appliquer immédiatement!
La CGT, FSU, Solidaires, CNT et FO s'y opposent farouchement: cet accord issu d'un soidisant dialogue social ne diminuera pas le chômage, ne facilitera pas l'embauche, ne sécurisera pas l'emploi .
Les accords de maintien de l'emploi pourraient imposer à un salarié un changement de lieu de son emploi, une baisse de salaire ou une augmentation du temps de travail en échange du maintien de l'emploi. Ils permettraient aussi de licencier les salariés refusant une baisse de salaire, réduiraient les indemnités de licenciement, et les moyens de défense des salariés seront réduits quand ils seront lésés ! De plus, les CDI sont très sérieusement remis en question !
De nombreuses entreprises comme Renault exercent déjà ce chantage à l'emploi (gel des salaires, augmentation des cadences et des amplitudes de travail, recours aux emplois précaires) mais elles sont obligées de respecter les clauses du contrat de travail. Demain, pour préserver l'emploi, disent les signataires, le travailleur devra se soumettre à toutes les exigences éhontées du patronat. Alors que la Suisse a décidé au cours d’un référendum de baisser le salaire des patrons, en France le gouvernement au travers les accords de l'ANI veut baisser celui des salariés;
Des experts, des magistrats, des avocats ont exprimé leur inquiétude quant au contenu de cet accord, et la CGT n'exclut pas de saisir les tribunaux internationaux pour dénoncer notre pays qui sort une loi contraire à l'Organisation Internationale du Travail.
Le service public ne sera pas à l'abri de cette casse du code du travail et des acquis sociaux !
La transcription de cet accord dans le service public permettra à l'Etat de s'arroger le droit de baisser les salaires des fonctionnaires comme cela a été fait en Grèce, de leur imposer la mobilité, d'exercer le même chantage à l'emploi et ceux-ci n'auront plus que très peu de moyens pour se défendre !
Halte au chantage à l'emploi !
Nous n'avons pas à subir cette régression sociale alors que le capital et ses actionnaires continuent à s'enrichir à outrance !
Si cette loi passait, il s'agirait là d'un recul social historique !
Le 5 mars nous avons manifesté contre cet accord !
Continuons à lutter pour qu'il ne soit pas transposé en loi !
RENDEZ-VOUS LE 15 JUIN POUR UNE NOUVELLE JOURNEE D’ACTIONS!!!