Les sages-femmes de la fonction publique, dans un ras
le bol général, se posent la question de rejoindre le mouvement qui revendique
un statut de praticien hospitalier.
Les témoignages de colère reçus par la
CGT portent sur les mêmes problèmes :
·
Mauvaises
conditions de travail et d’exercice professionnel
·
Salaires indécents
·
Manque de
reconnaissance dans le système de prise en charge de la périnatalité
Depuis 2009, les organisations
syndicales travaillent à une plateforme revendicative
commune.
Il devient très vite évident que les sages-femmes
doivent être le premier recours en matière d’obstétrique et de suivi de
prévention des femmes.
Dans les hôpitaux publics, la demande
de créer des filières physiologiques sous la responsabilité pleine et entière
des sages-femmes est unanime mais
nécessite un positionnement différent dans la hiérarchie.
Les sages-femmes, seule profession
médicale sous statut de la fonction publique hospitalière, doivent se trouver
dans une filière à part entière.
A ce titre, la CGT propose (depuis 2001) de créer une filière médicale dans le
titre IV de la fonction publique.
Une partie de la profession
(essentiellement des associations de sages-femmes non concernées par ce statut)
réclame un statut de praticien hospitalier.
Le sujet est débattu depuis 2001. Selon
le ministère et les syndicats de praticien hospitalier, le statut de PH est « un
et indivisible » et ne comprend donc qu’une « seule grille de salaire à laquelle les 5 années d’études de sages-femmes
ne leur permet pas de prétendre »…
La
CGT s’oppose à cette demande de statut de PH car :
·
Ce ne serait certainement pas la réponse d’une
reconnaissance équivalente entre les sages-femmes et les autres professions médicales
de l’hôpital
·
Le positionnement hiérarchique n’en serait pas
amélioré
·
Les salaires ne seraient pas revalorisés au-dessus
de ce qui est proposé actuellement
·
Les sages-femmes n’auraient que le mauvais côté
de ce statut car elles sortiraient du statut protecteur de la fonction
publique.
La CGT a repris dans sa totalité
la plateforme commune élaborée depuis 2009 et propose :
·
Un statut rénové dans la fonction publique qui
remette les sages-femmes à la place qui est la leur
·
La sage-femme comme premier recours
·
La création de filières physiologiques dédiées
et indépendantes dans les structures hospitalières sous la pleine responsabilité
des sages-femmes
·
La révision des décrets de périnatalité qui prévoit
un nombre trop faible de sages-femmes par nombre de naissances dans les
structures hospitalières
·
Un seul corps et un seul grade à l’instar des
autres professions médicales
·
Un statut des sages-femmes enseignantes BI
appartenant (Université-Santé)
·
Un niveau hiérarchique Catégorie A-CNRACL-Catégorie
active (reconnaissance de la pénibilité avec départ possible à 57 ans)
·
La reconnaissance de toutes les nouvelles compétences
·
Un plan de formation DPC spécifique présenté en
CTE et CME (acquis depuis 1 mois)
·
Une représentation plus importante en CME (acquis depuis 1 mois)
Le 13
novembre, l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la
fonction publique hospitalière sont conviées au Ministère pour l’ouverture de négociations
salariales.
La CGT
entend bien imposer des négociations statutaires au-delà des revalorisations de
salaires tant attendues. Il est donc important de se faire entendre haut et
fort.