Au gré des réformes qui
touchent l’hôpital, les cadres de santé sont aussi mis sous tension.
Faire des projets pour justifier l’utilisation de l’argent
public puis refaire ces mêmes projets quand les exigences financières modifient
à la baisse les données de départ.Les cadres de santé ne sont plus auprès des équipes, auprès des patients à animer des projets ; ils sont en réunion pour organiser les facturations alors que dans le même temps, par manque de lits, des admissions se font en mode dégradé. Ils ont obligation de réunions pour réfléchir à la mise à plat d’effectifs alors que dans leur quotidien, ils manquent de personnels.
L’annonce d’une grossesse devient un cauchemar car ils savent qu’il n’y aura pas de remplacement. Le peu de temps qui leur est donné de passer avec leurs équipes sert à remanier les plannings, faire revenir un agent sur son repos, supprimer ou déplacer des CA…
Comment
résister à tout cela ?
Les cadres parlent entre eux et élaborent une compréhension
du monde hospitalier sans pour autant qu’ils aient un espace pour « dire ».
Il ne faut pas s’étonner d’avoir du personnel d’encadrement
au bord de la crise de nerf, un peu réactif et pas toujours diplomate.
Pour
la CGT, ces personnels sont avant tout des salariés avec autant de contraintes
et besoins que les autres et la souffrance au travail ne leur est pas étrangère.