mercredi 13 novembre 2013

La colère des sages-femmes


                Les sages-femmes de la fonction publique, dans un ras le bol général, se posent la question de rejoindre le mouvement qui revendique un statut de praticien hospitalier.

 

                               Les témoignages de colère reçus par la CGT portent sur les mêmes problèmes :

·         Mauvaises conditions de travail et d’exercice professionnel

·         Salaires indécents

·         Manque de reconnaissance dans le système de prise en charge de la périnatalité

 

                               Depuis 2009, les organisations syndicales travaillent à une plateforme revendicative

commune.

                               Il devient très vite évident que les sages-femmes doivent être le premier recours en matière d’obstétrique et de suivi de prévention des femmes.

                               Dans les hôpitaux publics, la demande de créer des filières physiologiques sous la responsabilité pleine et entière des sages-femmes est unanime mais nécessite un positionnement différent dans la hiérarchie.

 

                               Les sages-femmes, seule profession médicale sous statut de la fonction publique hospitalière, doivent se trouver dans une filière à part entière.

                               A ce titre, la CGT propose (depuis 2001) de créer une filière médicale dans le titre IV de la fonction publique.

 

                               Une partie de la profession (essentiellement des associations de sages-femmes non concernées par ce statut) réclame un statut de praticien hospitalier.

                               Le sujet est débattu depuis 2001. Selon le ministère et les syndicats de praticien hospitalier, le statut de PH est « un et indivisible » et ne comprend donc qu’une « seule grille de salaire à laquelle les 5 années d’études de sages-femmes ne leur permet pas de prétendre »…

 

                               La CGT s’oppose à cette demande de statut de PH car :

·         Ce ne serait certainement pas la réponse d’une reconnaissance équivalente entre les sages-femmes et les autres professions médicales de l’hôpital

·         Le positionnement hiérarchique n’en serait pas amélioré

·         Les salaires ne seraient pas revalorisés au-dessus de ce qui est proposé actuellement

·         Les sages-femmes n’auraient que le mauvais côté de ce statut car elles sortiraient du statut protecteur de la fonction publique.

 

La CGT a repris dans sa totalité la plateforme commune élaborée depuis 2009 et propose :

·         Un statut rénové dans la fonction publique qui remette les sages-femmes à la place qui est la leur

·         La sage-femme comme premier recours

·         La création de filières physiologiques dédiées et indépendantes dans les structures hospitalières sous la pleine responsabilité des sages-femmes

·         La révision des décrets de périnatalité qui prévoit un nombre trop faible de sages-femmes par nombre de naissances dans les structures hospitalières

·         Un seul corps et un seul grade à l’instar des autres professions médicales

·         Un statut des sages-femmes enseignantes BI appartenant (Université-Santé)

·         Un niveau hiérarchique Catégorie A-CNRACL-Catégorie active (reconnaissance de la pénibilité avec départ possible à 57 ans)

·         La reconnaissance de toutes les nouvelles compétences

·         Un plan de formation DPC spécifique présenté en CTE et CME (acquis depuis 1 mois)

·         Une représentation plus importante en CME (acquis depuis 1 mois)

Le 13 novembre, l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière sont conviées au Ministère pour l’ouverture de négociations salariales.

La CGT entend bien imposer des négociations statutaires au-delà des revalorisations de salaires tant attendues. Il est donc important de se faire entendre haut et fort.