Suite à l'article de La Provence du 17 juin 2014, concernant le rapport de la chambre des comptes, le syndicat CGT n'a pas attendu le rapport de la Commission Régionale des Comptes pour alerter les différents acteurs responsables de l'hôpital. Dès le premier plan de retour à l'équilibre, les représentants CGT ont informé les instances hospitalières (Conseil d'Administration, de Surveillance, Comité Technique d'Etablissement...)
En ce qui concerne les budgets hospitaliers, nous avions alerté le président du Conseil d'Administration, Mr Gloaguen, ainsi que les élus siégeant pour qu'ils se positionnent en faveur d'une sanction de la politique de gestion désastreuse de l'établissement; mais nous n'avons jamais été entendus.
La CGT s'est investie dans les actions du Collectif de Défense de l'Hôpital de Digne Les Bains qui tirait la sonnette d'alarme. Son mot d'ordre reste un hôpital public de proximité au service de la population et de ses besoins.
Nous avions rencontré Mr Sauvan, député, et sa suppléante, Mme Granet pour leur signifier nos inquiétudes quant à la situation.
L'ARS a été maintes fois sollicitée par notre organisation syndicale.
Nous avons toujours dénoncé les dérives de l'activité libérale des médecins hospitaliers. La CGT a été la seule à voter contre l'autorisation d'exercice d'une activité libérale par les médecins de l'hôpital de Digne. A l'hôpital public, le soin doit rester un service public: encore faut il y mettre les moyens en terme d'effectif et de reconnaissance salariale.
Le secteur de la psychiatrie reste le parent pauvre de l'établissement depuis la fusion et est effectivement largement sous doté par rapport à des hôpitaux psychiatriques équivalents.
Le syndicat CGT de l'Hôpital de Digne dénonce encore une fois l'inertie des dirigeants qui ont laissé pourrir la situation de notre établissement en toute connaissance de cause! Personne ne peut dire qu'il n'était pas au courant alors que nous n'avons eu de cesse d'informer.
Nous restons très sceptique sur les mesures mises en oeuvre aujourd'hui pour redresser la barre car elles ne s'appuient que sur une dimension économique de rationalisation des dépenses; ce sont les personnels qui subissent les différents plans de retour à l'équilibre dégradant leurs conditions de travail.
Quant aux usagers, ils sont les laissés pour compte d'une politique de santé désastreuse. Nous avons juste besoin de naître, de vivre et de guérir à moins de 30 kilomètres de chez nous.