Le 23 décembre dernier, les médecins urgentistes ont obtenu un accord qui va changer leur quotidien; en effet, après une grève éclair à l'appel de l'AMUF-CGT (Association des Médecins Urgentistes de France), l'accord signé avec le ministère prévoit "la généralisation du décompte horaire du temps de travail [...] et la mise en place d'un référentiel national de répartition et de gestion du temps de travail avec un maximum de 48 heures hebdomadaires, dont 39 heures dédiées au travail clinique posté et un temps réservé aux activités non cliniques".
En d'autres termes, cela signifie que les médecins urgentistes ne devraient plus connaître des semaines de 60 heures de travail! La démission retentissante de plusieurs chefs de service avait déjà alerté les autorités sur l'état d’épuisement et de colère de cette catégorie du personnel. Le mouvement de grève a obligé le ministère à s'aligner sur la législation européenne limitant à 48 heures de temps de travail hebdomadaire.
Cette instruction a été adressée aux ARS pour une mise en application "au plus tard le 1er juillet 2015". Il convient de préciser que cet accord s'inspire du protocole dit de Creil (Oise) où, dès 2003, les médecins urgentistes, sous la houlette de leur chef de service Loïc PEN, par ailleurs délégué CGT, avaient bataillé pour obtenir un aménagement de leur temps de travail similaire.