jeudi 26 mars 2015

Lettre au Directeur du 24 Mars 2015

Monsieur le Directeur,

pendant que certains ont accepté de perdre 3 RTT comme une fatalité, l'intersyndicale CGT/CFDT continue de dénoncer l'inacceptable.

La perte de 3 RTT va entraîner  la suppression de 7  postes  équivalent temps plein sur l'établissement.

Nous allons donc travailler plus avec moins d'effectif. Concrètement, voilà comment cela va se traduire dans les services:

  • 2 AS en moins en UCOT pour un service de 30 lits;
  • un effectif insuffisant en UCP alors que le nombre de lits va passer à 30 (0 ASH en plus!);
  • des IDE seules pour des services de 30 lits;
  • des formations supprimées;
  • des fermetures de lits (donc une baisse d'activités et de recettes) en UCOT et au pavillon E;
  • des AS qui enchaînent jour/nuit/jour;
  • des étudiants livrés à eux-même et qui ne bénéficient pas d'un encadrement de qualité;
  • des arrêts maladie en augmentation à cause de la pénibilité.
Si on ajoute à cela le refus quasi-systématique de prise en compte des accidents de service (accidents de travail), la diminution des moyens matériels liée notamment au transfert de la blanchisserie au GCS d'Aix, le refus des mandats syndicaux, vous pouvez imaginer, Monsieur le Directeur, les conditions de travail que vous faites subir aux agents.


Nous vous demandons une nouvelle fois de retirer ces mesures, de mener une véritable négociation et surtout, de respecter les salariés qui travaillent avec dévouement en leur donnant les moyens d'exercer correctement leurs fonctions.

Les mardis de la colère


Nous étions encore une cinquantaine de personnes ce mardi 24 Mars dans le hall de l'hôpitalbpour protester contre le CREF; compte tenu des événements dramatiques survenus ce jour là, nous avons décidé de ne pas envahir la Direction.

Cependant, nous avons encore dénoncé nos conditions de travail, les conséquences du CREF, la souffrance des personnels; nous avons également interpellé le Dr SACCO sur ces questions et pour lui demander des explications sur son positionnement favorable au CREF.

Nous avons lu et donné au Directeur un courrier (voir ici) rappelant nos revendications. Nous avons demandé que Mr BOUFFIES, Directeur Général de l'établissement, vienne rencontrer les salariés pour entendre leurs revendications.


Nous dénonçons également des suppressions de postes déjà effectives alors que le CREF n'a été validé ni par les instances (et il ne le sera pas) ni par l'ARS!


L'intersyndicale CGT/CFDT continue à appeler les salariés à se réunir:

Mardi 31 Mars 2015
dans le hall de l'hôpital 
de 13h30 à 14h30

jeudi 19 mars 2015

CAPL de janvier 2015



Les Commissions Administratives Paritaires Locales (CAPL) ont pour objet de s'intéresser au déroulement de carrière des agents d'un établissement. Elles réunissent à parité, les représentants du personnel et les représentants de la Direction. La parité reste donc théorique puisqu'en cas de désaccord, la décision finale revient une fois de plus à la Direction!

Une des missions des CAPL est d'étudier les demandes de révision de note et d'appréciation faites par les agents.

A Digne, elles ont eu lieu le 29 janvier dernier; aucune demande de révision d'appréciation n'a été acceptée! Par ailleurs, le président des CAPL, issus du conseil de surveillance de l'établissement, a souvent dépassé ses prérogatives. Les représentants de la Direction ont systématiquement donné raison aux appréciations négatives tout en accordant parfois la révision de note!

Certains supérieurs hiérarchiques peuvent avoir tendance à profiter de leur position dominante pour "descendre" un agent pas toujours conciliant et buser de leur pouvoir; ces pratiques encadrées théoriquement par les CAPL risquent d'être encouragées par cette attitude de la Direction. Il faut savoir que ces appréciations restent des années dans le dossier des agents et portent préjudice à leurs carrières. En outre, des rapports sont insérés dans des dossiers sans que les agents concernés soient informés, c'est illégal et lâche! Si on a des reproches professionnels à adresser à quelqu'un, on doit avoir le courage de le lui dire tout en respectant la personne, la procédure, en donnant les moyens de s'expliquer voire, s'améliorer.

Ces méthodes ont pour but de faire de nous de bons moutons, jamais en désaccord, contents de travailler en mode dégradé tous les jours et bien obéissants. 

Bien évidemment, la CGT refuse et condamne ces pratiques. Ses représentants ont d'ailleurs refusé de signer des Procès Verbaux de séances qui laissaient croire que les décisions des CAPL avaient été prises à l'unanimité!


Jamais la CGT n'acceptera les injustices et les abus de pouvoir; c'est la raison d'être du syndicalisme!




Quand la mobilisation paye



Le 23 décembre dernier, les médecins urgentistes ont obtenu un accord qui va changer leur quotidien; en effet, après une grève éclair à l'appel de l'AMUF-CGT (Association des Médecins Urgentistes de France), l'accord signé avec le ministère prévoit "la généralisation du décompte horaire du temps de travail [...] et la mise en place d'un référentiel national de répartition et de gestion du temps de travail avec un maximum de 48 heures hebdomadaires, dont 39 heures dédiées au travail clinique posté et un temps réservé aux activités non cliniques".

En d'autres termes, cela signifie que les médecins urgentistes ne devraient plus connaître des semaines de 60 heures de travail! La démission retentissante de plusieurs chefs de service avait déjà alerté les autorités sur l'état d’épuisement et de colère de cette catégorie du personnel. Le mouvement de grève a obligé le ministère à s'aligner sur la législation européenne limitant à 48 heures de temps de travail hebdomadaire.

Cette instruction a été adressée aux ARS pour une mise en application "au plus tard le 1er juillet 2015". Il convient de préciser que cet accord s'inspire du protocole dit de Creil (Oise) où, dès 2003, les médecins urgentistes, sous la houlette de leur chef de service Loïc PEN, par ailleurs délégué CGT, avaient bataillé pour obtenir un aménagement de leur temps de travail similaire.

Qu'est ce qu'un accident de travail?


Depuis quelques semaines, on nous signale des remises en cause systématiques des accidents de travail; cela dénote l'état d'esprit de défiance des directeurs à l'égard des agents de l'hôpital, considérés comme des profiteurs et des fainéants! Une telle attitude est lamentable!
Quelques mises au point sont indispensables (pour tout le monde)!

Dans la fonction publique, on ne parle pas d'accident de travail mais d'accident de service. Pour que l'accident soit imputable au service, il faut qu'il réunisse trois critères:

  • Il survient sur le lieu de travail (les déplacements font partie des lieux de travail quand l'emploi l'exige)
  • Il a lieu pendant le temps de travail
  • L'activité exercée au moment de l'accident doit avoir un lien avec l'exercice des fonctions.

Même si l'accident survient suite à une erreur ou une faute de l'agent, il s'agit bien d'un accident de service.


Il n'est en aucun cas nécessaire d'avoir un témoin, d'autant plus lorsque le salarié est en position de travailleur isolé; néanmoins, il faut apporter la preuve que les séquelles subies par l'agent sont la conséquence directe et certaine de cet accident via un certificat médical et le formulaire de déclaration d'AT.


Si l'employeur conteste l'imputabilité de l'accident au service, il peut demander une expertise médicale et il doit saisir la commission de réforme pour avis.


Quelque soit l'avis de la commission, l'employeur peut maintenir sa position; l'agent doit alors saisir le tribunal administratif.
On le voit, rien n'est fait pour faciliter les démarches de l'agent et la décision finale appartient, encore une fois, et sans contre pouvoir réel à l'employeur. Il suffit donc d'un directeur un peu zélé pour mettre des agents jusque là irréprochables dans une position délicate.
Si vous êtes concernés par de telles pratiques, il est nécessaire de faire connaître votre situation auprès de vos représentants syndicaux pour qu'ils vous aident à faire respecter vos droits! Vous pouvez compter sur la CGT.


Par ailleurs, la CGT demande à la Direction de cesser de mépriser les salariés qui œuvrent au quotidien pour soigner. Le rôle d'une Direction n'est il pas de prendre soin de ses agents?


Contre la marchandisation de la santé

Les propositions de la CGT pour redonner sa place à notre système de protection sociale


Après la loi Bachelot (loi HPST) dont on subit les dégâts, le projet de loi de Marisol Touraine poursuit la même logique. Les quelques mesures positives (généralisation du tiers payant) ne suffisent pas à compenser l'évolution libérale de la santé en France. Le pacte de responsabilité, véritable plan d'austérité contre les services publics, prévoit 50 milliards de coupes budgétaires dans les dépenses publiques! L’exonération des charges patronales est estimée à plus de 30 milliards d'euros, en moins pour notre sécurité sociale. C'est cela qui menace la santé et l'hôpital public, c'est bien cela qui menace l'égalité d'accès aux soins et de prise en charge pour tous.

Pour la CGT, il convient de redonner toute sa place à la protection sociale, notamment à notre système de Sécurité Sociale dans toutes ses dimensions: familiale, retraite, maladie et accidents de travail, maladies professionnelles. Pour cela, l'intervention citoyenne doit imposer la solidarité et le refus de la marchandisation du soin.

La position de la CGT, c'est de placer la Femme, l'Homme au cœur des enjeux, de faire des dépenses publiques pour la protection sociale une priorité; c'est d'exiger l'accès aux prestations en s'appuyant sur un financement partagé à partir du travail.

La CGT se bat avec les salariés, avec la population pour préserver les conditions d'accueil des malades qui ne cessent de se dégrader. Il faut se battre pour le retrait du pacte de responsabilité, de la loi Macron et de la loi santé. D'autres choix sont possibles, nous devons créer les conditions de l'unité la plus large pour les faire partager.


C'est pourquoi la CGT appelle à une grande journée de grève, de mobilisations et d'actions le jeudi 9 avril 2015!

La CGT a 120 ans



C'est en 1895 que naît la Confédération Générale du Travail; malgré les soubresauts, elle reste aujourd'hui la plus importante organisation syndicale nationale avec près de 700 000 adhérents et une première place dans toutes les élections représentatives, privées comme publiques.

La CGT a été de tous les combats pour émanciper la classe ouvrière de ses conditions de vie. La journée de 8 heures, la semaine de 40 heures, les congés payés, les conventions collectives, la sécurité sociale... toutes ces avancées sont à mettre à l'actif de la mobilisation des salariés soutenus par la CGT.

Aujourd'hui, les assauts incessants des forces du capital (MEDEF) sont relayées par les politiciens plus intéressés par leur porte-feuilles que par l’intérêt général. Il est plus qu'urgent de se mobiliser pour lutter contre les discriminations faites aux salariés, aux chômeurs, aux femmes, aux immigrés, tous victimes de la logique implacable de la financiarisation de la société.


Rejoindre la CGT, se syndiquer, c'est exiger une société plus juste pour tous!

Le combat contre le CREF n'est ni perdu ni gagné; il n'est pas encore terminé!

Et les sourires arborés jusqu'à maintenant par certains risquent de se crisper! Si les agents se mobilisent, c'est justement parce qu'ils ne sont pas à la fête, et qu'ils en ont marre de payer pour des erreurs dont ils ne sont pas responsables.

Les modifications du Contrat de Retour à l'Equilibre Financier (CREF) obtenues sous la pression des salariés ne sont pas suffisantes et ne sont en rien garanties dans le temps puisque la Direction annonce déjà qu'il y aura des avenants à ce contrat. Or, on s'en doute, ces avenants ne contiendront aucune bonne surprise pour nous, bien au contraire! pour exemple, certains services entendent déjà reparler des 12 heures pour pallier aux congés d'été. Par ailleurs, au bloc, après avoir supprimer des postes, on envisage de passer en 10h par manque de personnel!!!

Faut il voir, dans cette réaction, une manoeuvre destinée à gagner du temps en laissant passer les élections, à nous endormir en acceptant de revenir sur les 18 RTT des ASH et des standardistes. Mais pour tous les salariés, le CREF est bien une perte d'acquis!



Pour la CGT, la mobilisation ne doit pas faiblir. Elle seule permettra de nous faire entendre, écouter et respecter.



NE RIEN FAIRE, C'EST LAISSER FAIRE!

Assemblée du 17 Mars 2015


Nous étions à nouveau une cinquantaine d'agents.
Les salariés se questionnent sur l'absence du syndicat FO et sur leur réelle motivation quant à la suppression du CREF.

La motion préparée par la CGT et la CFDT a été approuvée et portée à la Direction.
En l'absence du Directeur délégué, nous avons été reçus par deux Directrices adjointes.


Les personnels ont à nouveau exprimé leur mécontentement et leur inquiétude.
Tant sur les conditions de travail que sur la qualité des soins apportés dans de telles conditions.

Nous avons dénoncé un avis de vacance de poste paru le jour même, stipulant la possibilité d'expérimentation du travail en 12h en Réanimation.

Cette motion a également été portée par une délégation à l'ARS.
Le Directeur délégué de l'hôpital s'y trouvant, nous l'avons interrogé sur cette notion de travail en 12h, qui va à l'encontre de son engagement de "fin de conflit".

Il s'est engagé à modifier l'avis de vacance de poste.

Nous avons interpellé l'ARS et la Direction, après l'avoir déjà fait par courrier, sur la codification des actes. Il y a là, une véritable fuite financière.

 Nous avons dénoncé la suppression de poste aux consultations externes, argumentant l'aggravation de la fuite des usagers vers d'autres établissements, faute de pouvoir prendre rendez vous.

Il nous est rapporté la notion de "CREF socle" qui inclue des futurs avenants. D'ailleurs, ils vont s'atteler à la psychiatrie et à la maternité.


Cela donne raison à notre mobilisation qui doit s'amplifier.

Accepter ce CREF aujourd'hui, c'est accepter celui de demain.

Accepter de donner 3 RTT, c'est accepter de perdre 7 temps plein d'ici le mois de juin (ils y travaillent déjà).


L'assemblée générale a fait plusieurs propositions:

  • se revoir mardi prochain
  • rencontrer le Directeur général
  • faire une information vers les usagers (devant l'établissement et sur les marchés)
  • interpeller le ministère (et pourquoi pas les élus après les élections)
  • prendre acte d'une mobilisation le 9 avril 2015


TOUS dans le hall le 24 Mars 2015!!!!!