mardi 10 novembre 2015

La sécu a 70 ans: nos enfants en bénéficieront-ils?



C’est  une conquête majeure qui a vu le jour en 1945, d’où émanait la volonté d’ouvrir la voie pour une société plus juste et plus solidaire. Chacun contribuant à hauteur de ses moyens et recevant selon ses besoins.
Ambroise Croizat syndicaliste CGT arrêté, déporté, se retrouve à la sortie de la guerre ministre du travail et de la sécurité sociale, sous la présidence du général De Gaulle.

Il dirige la mise en place de la protection sociale et s’adresse aux salariés
«  rien ne pourra se faire sans vous »


 Dès l’origine, le Patronat et les forces qui le soutiennent n’ont jamais accepté de voir financer la protection sociale des salariés par les cotisations sociales qu’ils n’ont de cesse de vouloir faire alléger.

L’histoire de la sécurité sociale fait partie de la conquête des droits pour les travailleurs et leurs familles. La « sécurité » pour tous pour l’amélioration des conditions de vie
Tous les coups portés à notre système de protection sociale sont autant d’atteintes au droit et au bien-être, à la santé et à la vie.

La sécu ça nous concerne tous.
Réapproprions nous ce que les anciens ont conquis
Exigeons : 
Ø    Un réel financement : taxer les revenus financiers (tels ceux de la bourse au même taux que les revenus du travail
Ø    Mettre un terme définitif à l’évasion fiscale
Ø    L’arrêt des allègements pour le grand patronat
Ø    Le plein emploi et l’augmentation les salaires qui agiront immédiatement sur les cotisations.


Le financement de la sécu est possible ce n’est pas une utopie.
Ce doit être la volonté de tous que les enfants de demain ne soient plus des générations sacrifiés sur l’autel du capital

Il y a urgence à se mettre en ordre de bataille pour que l’assurance maladie, la retraite, le droit au travail, les allocations familiales ne deviennent pas une « insécurité » sociale.

Réponse de la CGT suite à l'article paru sur la Provence le 31/10/2015




Suite à l'article du chef de pôle de Psychiatrie Générale, du samedi 31 octobre 2015, paru dans "la Provence", le syndicat CGT apporte son témoignage sur le vécu de la "psy" actuellement.

En ce qui concerne l'externalisation des soins, le syndicat CGT du Centre Hospitalier de Digne n'est pas contre à condition que les moyens en personnel soient adaptés, ce qui n'est probablement pas le cas à ce jour.
Il ne suffit pas de décréter que les patients soient autonomes et aptes à vivre à l'extérieur de l'hôpital pour que cela devienne une réalité.

En psychiatrie, "le plateau technique reste la présence humaine soignante".


La CGT fait aussi le constat que nous manquons cruellement de structures pour accueillir les patients autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'hôpital.

Depuis 3 ans, le pôle de Psychiatrie a perdu 26 postes (non remplacés), ce qui a dégradé les conditions de travail des agents et la qualité de la prise en charge des patients.

Pour exemple, le pavillon E (service d'entrée intra-hospitalier) avec un nombre conséquent d'agents manquants (pour des raisons de maladie, suite à des accidents de travail ou de non remplacement de départ à la retraite) est dans l'obligation de faire appel à d'autres services pour pallier au manque d'effectifs soignants.
Cela engendre, de ce fait, une dégradation des conditions de travail de tous les services de psychiatrie.


Alors que le travail se fait en "mode dégradé", la dotation d'un million qui est attribuée à la psychiatrie sera-t-elle absorbée par le déficit de l'hôpital?


La souffrance des personnels, autant en MCO qu'en psychiatrie, est à son paroxysme. Tous les projets menész jusqu'à présent ont été une manière de réduire les effectifs soignants, notre analyse nous permet de penser que celui-ci s'inscrit dans la même lignée.